vendredi 9 novembre 2012

Le poker en France

Alors que la légalisation du jeu en ligne en France sonnait comme le Graal pour certain, le constat actuel est plutôt morose.

Le poker en berne

L'un des plus gros défi du poker aura été la rentabilité.
La rentabilité des rooms pour commencer. Les rooms, c'est le terme usuel pour désigner les opérateurs de poker. Ces opérateurs se sont engouffrés vaille-que-vaille sans une réelle visibilité. Ils ont commencé par se commissionné un peu plus dès le départ. Et oui le joueur français n'était plus accepté sur les rooms étrangères et n'avait donc plus le choix pour jouer. La réaction des joueurs aura été rapide avec des boycotts et des "sit-out" pour bloquer les tables. Pétitions, regroupement de joueur en association... Les rooms ont dû reculer et revoir leurs objectifs à la baisse. S'en suivra plusieurs fermetures...
La rentabilité de l'Etat. Alors là on ne manque pas d'imagination. Taxe sur les jeux, taxe sur le revenu des gros joueurs et d'autres joyeusetés sont encore à venir. L'Etat a besoin d'argent et les joueurs sont les premiers visés. Nos élus détournent une passion qu'il était illégal de pratiquer pour combler les déficits budgétaires sans permettre aux addicts de réellement se protéger. L'électeur à peur.
La rentabilité du joueur... Les gros joueurs ont émigré vers d'autres paradis. Les taxes et les commissions baissent les espérances de gain, le nombre de joueurs diminue à mesure que le temps avance et les fonds s'envolent vers d'autres distractions. En rergardant quelques forum et quelques blogs, on voit que le moral tombe au plus bas.

Le manque d'investissement

"Il est gentil celui là, on a investit en masse." Oui il y a des réalités qui ne trompent cependant pas. Ce qui s'est développé en ligne, c'est le poker à papa. En fait, c'est celui qui se pratique le plus couramment. Hors ce qui a fait le succès du poker du temps de l'illégalité, c'est aussi l'innovation.
Badugi, Omaha, Home Game, Dealer choice, Rush... sont autant de variantes et d'innovations qui ont envahi le poker poker et ont fait son succès. Parce que les room avaient toujours quelques choses de nouveau à proposer, elle renouvelaient sans cesse l'attrait du joueur. Alors où est passé cet investissement ? Nul part. La grande faute revient à l'Etat qui encadre trop le jeu pour permettre de grandes innovations.
Mais les marchés règlementés sont aussi pénétrés par des sociétés internationales qui ne souhaitent pas investir si ça ne touche pas le plus grand nombre. 
Du coup, la créativité passe dans la publicité. Et si les publicités sont belles voire originales, elles me font peurs. Elles passent à une heure de grande écoute et cible des joueurs avertis... OMG

Un espoir dans ce tableau noir ?

Certainement. Il repassera par une remotivation de la communauté de joueur qui n'est pas si malade en fait. Elle s'est recentrée.
L'espoir est aussi de voir des rooms se remettrent en question en testant de nouveau modèles économiques car l'espoir d'empire poker nationaux s'est construit sur des bases trop anciennes. Plusieurs tentatives ont eu lieu mais le manque de rentabilité n'a pas poussé les joueurs à y adhérer.
Alors le salut du poker est peut-être dans les nouveaux modes de consommations. Il faut peut-être aller chercher d'autres personnes pour les transformer en joueurs et ainsi créer de nouveau profil de joueur. Aujourd'hui prendre 5 minutes pour jouer n'est pas possible.
Les associations de joueurs tels que les clubs de poker sont aussi un espoir non négligeable pour les rooms car elles représentent un vivier et les clubs sont demandeurs de jeu en ligne. Mais surtout ce regroupement de joueur fait naître des fédérations qui vont pouvoir réorganiser le pouvoir.
Car le plus gros problème aujourd'hui est un manque de reconnaissance et l'imposition de règle par l'Etat qui sont appliquées par les rooms sans qu'à aucun moment le joueur ne puisse s'exprimer. En changeant le rapport de force et le niveau d'écoute, beaucoup de chose pourrait changé et mener à une relation donnant-donnant, puis gagnant-gagnant...

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